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Kajillionaire Critiques

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vendredi 25 septembre 2020 à 06h00

Les tremblements s'immobilisent

Excellent
Martin Gignac
Martin Gignac

Miranda July accouche avec Kajillionaire d'un autre opus bizarre et unique d'une folle authenticité, qui s'avère beaucoup moins léger et ludique qu'il n'y paraît.

Entre le cinéma, la musique, la littérature et les projets multimédias, Miranda July est l'une des artistes les plus inspirantes et respectées de sa génération, ayant influencé de nombreuses personnes, dont la réalisatrice québécoise Sophie Bédard Marcotte sur ses irrésistibles essais L.A Tea Time et Claire l'hiver. Neuf années après son important et sous-estimé The Future, l'Américaine retourne derrière la caméra pour le charmant et éblouissant Kajillionaire.

La mode est aux arnaqueurs, à ces familles dysfonctionnelles de voleurs sympathiques. Ce fut le cas d'Une affaire de famille, de Parasite et maintenant de ce film qui suit un incroyable trio sévissant sur la côte ouest américaine. Papa (Richard Jenkins), maman (Debra Winger) et leur fille (Evan Rachel Wood) sont prêts à tout pour se faire un peu d'argent. Jusqu'au jour où une inconnue (Gina Rodriguez) vient bouleverser leurs plans...

À priori, ce troisième long métrage marque une rupture avec les précédents. Baignant toujours dans cette originalité sans nom qui a fait la marque de commerce de la créatrice du petit chef-d'oeuvre Me and You and Everyone We Know, Kajillionaire semble développer une narrativité plus « classique » en phase avec le cinéma indépendant américain : celui de Mike Mills (l'époux de July), Lena Dunham ou Spike Jonze. Un peu comme si l'histoire prenait le dessus, au grand dam du reste.

Ce n'est heureusement pas le cas. Rapidement, les thèmes fétiches de la metteure en scène ressortent, que ce soit la difficulté de communiquer, la solitude et le désir d'intimité. Le tout s'articulant autour d'un personnage féminin fascinant qui n'aura aucun mal à marquer les esprits. L'héroïne est cette enfant-adulte encore sous le joug de ses parents et qui devra apprendre à s'émanciper... et ne plus avoir peur des tremblements de terre.

Un récit d'initiation qui aurait pu être conventionnel si les personnages extrêmement colorés ne prenaient pas autant de place. Dans le rôle principal, Evan Rachel Wood propose une prestation phénoménale et inédite, jouant constamment avec sa voix et son physique. Sa contribution est si prenante qu'elle fait de l'ombre au toujours impeccable Richard Jenkins et à la revenante Debra Winger.

Face au poids de cette famille toxique, s'affranchir de ses chaînes ne s'annonce pas une sinécure. Ce sera pourtant possible grâce à la rencontre avec l'Autre, cette inconnue qui est personnifiée par Gina Rodriguez. Un saut hors du cocon domestique qui peut se voir d'une façon personnelle, mais également féministe et politique. Surtout qu'il célèbre le fait d'être vivant, d'appartenir au monde.

Centré autour de délirantes situations humoristiques et de dialogues qui font mouche presque chaque coup, l'intrigue qui n'est pas sans temps mort ne tarde pas à devenir plus émouvante, spirituelle, sensuelle et mélancolique à mesure que la quête d'une nouvelle autonomie, identité et humanité s'effectue. Un voile de tendresse enrobe sans cesse les gags, décuplant leurs effets. La réalisation minimaliste aux plans larges révélateurs offre toute la latitude aux âmes de divaguer, alors que l'excellente musique d'Emile Mosseri (déjà remarqué dans The Last Black Man in San Francisco) apporte un souffle magique non négligeable qui élève encore davantage les sentiments et les enjeux.

En ouvrant son art peut-être plus que d'habitude, Miranda July accouche avec Kajillionaire d'un autre opus bizarre et unique d'une folle authenticité, qui s'avère beaucoup moins léger et ludique qu'il n'y paraît. Mené de bout en bout par sa brillante alter ego Evan Rachel Wood, le film représente certainement ce que le cinéma étasunien a offert de mieux en 2020, aux côtés de First Cow de Kelly Reichardt et Never Rarely Sometimes Always d'Eliza Hittman.

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