Bullet Plane.
Cette pure série B du samedi soir n’invente rien, on n’osera pas avancer le contraire. On est clairement face à un film qui se repose entièrement sur son concept initial, un pitch qui est aussi prometteur et stimulant que galvaudé. En effet, « Fight of flight » nous propose d’assister à la rencontre de dizaines de tueurs dans un avion. Point à la ligne. C’est donc un mix de « Bullet Train » (même principe dans un train), « Des serpents dans l’avion » (même côté huis-clos aérien avec une menace) et des films de Liam Neeson dans les moyens de transport (ici « Non-stop » donc). On rajoutera un zeste de « Kill Bill » et ses succédanés pour la violence cartoonesque également. Entre plagiat assumé, manque d’originalité mais à la fois concept inédit, le long-métrage se pose là.
Si on choisit de regarder « Fight or flight », on sait donc pertinemment que ce film d’action mâtiné de comédie (ou cette comédie d’action selon notre sensibilité propre) ne sera pas un grand film mais qu’il pourrait nous procurer du plaisir et de la jubilation si on est amateur de ce type de série B décérébré et volontairement idiot. Car, heureusement, le film se la joue second degré du début à la fin. Un second degré salvateur sans quoi le film aurait été ridicule. Il y a pas mal de notes d’humour et de situations qui prête à se fendre la poire, la plupart fonctionnant plutôt bien. Et comme l’ambiance générale est plutôt à la décontraction et à la violence tellement énorme qu’elle prête à sourire, on se délecte même si on a vite fait le tour de la chose.
Il ne faut donc pas se focaliser sur l’intrigue, tout à fait prétexte et dont on se fout complètement des enjeux, pour se focaliser sur le spectacle de voir des assassins de tous types, aux gueules patibulaires, qui s’entretuent dans l’espace confiné d’un grand long courrier. Et les chorégraphes de cascades et de combats s’en donnent à cœur joie avec tout ce qu’un avion peut compter de gadgets, objets et choses qui peuvent servir d’arme. Le décor est donc parfaitement optimisé! Ajoutons à cela un Josh Hartnett parfait dans ce rôle d’ex-agent azimuté et dépassé, après son retour dans le succès « Trap » (quand bien même le film était une abomination pour la logique et l’intelligence du spectateur), qu’on prend plaisir à revoir. « Fight or flight » passe vite et, même s’il ne vole pas très haut, remplit son contrat de divertissement bête et jouissif à regarder quand on veut se vider la tête.
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