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Critique Agents secrets
Agents secrets serait en quelque sorte une suite à Scènes de crimes (du même réalisateur) il y a de cela 5 ans, certes le film Agents secrets n’a pas le même punch que son prédécesseur mais a tout de même le mérite d’être un film superbement écrit, bien documenté avec un souci du détail plus qu’honorable. On reconnait aussi que les attentes entre les deux films n’étaient pas du tout les mêmes, aussi bien en terme de budget que de casting, dans le précédent film, on pouvait voir un beau duo Dussolier/Berling alors qu’ici nous avons un autre duo, certes plus glamour mais tout autant remarquable, Cassel/Bellucci, dommage que les personnages avec le scénario ne colle pas à ces comédiens sur-charismatiques, mais ce duo de choc fait des étincelles, on se doute des préparations intensifs que les deux comédiens ont du subir tant on les voit se battre au corps à corps, plonger, saut en parachute et autres… On reconnait aussi que le réalisateur a permis au cinéma français de renoué avec les films d’espionnage et de politique dont on ne voyait plus la couleur depuis l’insuccès mais néanmoins talentueux Les patriotes. Ce genre de film est en quelque sorte une tradition familiale tant le père du réalisateur et lui-même ont déjà fait des films sur ce même genre, Le film exploite ici un sujet devenu une triste affaire de la république: l’affaire Rainbow warrior, on découvre ainsi une autre vision que celle habituelle, comme l’image que veut nous véhiculer tout les James Bond, d’ailleurs on ne voit à aucun moment dans le film des agents secrets dans le même style que James Bond, juste des personnes dans l’ombre qui exécutent des ordres sans se poser de questions, bref ce film est une sorte de documentaire sur un métier méconnu, qui déboutera sans doute beaucoup de spectateurs, tant les scènes d’actions ne se veulent pas spectaculaire mis à part la scène du début qui est tout à fait remarquable, avec une Charles Berling mémorable, la scène d’action est bien filmé, ne contenant aucun dialogue, permettant ainsi au spectateur d’admirer au mieux la scène.
Le réalisateur Frédéric Schoendoerffer décortique de manière minutieuse en établissant une distance avec ce qu’il analyse dans le moindre détail les éléments de cette affaire d’état. Agents secrets nous fait donc découvrir sur une musique douce signé Bruno Coulais le métier et comment se passe les missions pour des hommes travaillant avec de fausses identités et risquant leur vie, les poussant à être sur leur garde à tout moment, l’amour impossible entre ces deux agents secrets, ces personnes aux pouvoirs démesurés capable de désigner sans scrupule la prochaine cible. Aussi percutant qu’un documentaire, le film est superbement bien monté, montrant de manière minutieuse la destruction d’un bateau amarré au port, certes on se perd un peu par la suite changeant ainsi l’intérêt du film mais on reconnait que Agents secrets est donc le film qu’il nous fallait pour redécouvrir les film de ce genre français dont on avait oublié, tant ces derniers tentent de montrer un réalisme tout à fait honorable, avec des comédiens (connu ou non) qui s’impliquent de manière considérable dans leurs rôles, choses que n’arrivent plus à retranscrire les films américains et britanniques (la comparaison avec James Bond y est inévitable, bien que ce dernier s’attaque à des attaques peut probables munis da gadgets impensables et d’effets)Agents secrets se veut donc intelligent et réaliste, montrant ainsi le potentiel encourageant du réalisateur.
On regrette juste que la deuxième partie du film soit un capharnaüm, tant le spectateur est perdu par les multiples histoires qui apparaissent, avec un scénario perdant un peu en saveur et intérêt. Bref cette partie fait malheureusement baissé l’attention du spectateur persuadé qu’une relance du scénario se prépare par la suite, ce qui n’arrivera malheureusement pas laissant le spectateur sur sa fin, spectateur qui se souviendra de la première partie comme un pure chef d’œuvre, dommage que le film n’en soit pas un. Certes on a une sensation d’inaboutissement mais descendre le film serait oublié le résultat qu’a fait le réalisateur dans la première partie et ne pas reconnaitre la performance du duo Cassel/Bellucci.