Christal Films nous a fourni une extrevue exclusive pour le web de Réal Béland et de Stéphane K. Lefebvre, les deux vedettes du film Nos voisins Dhantsu, attendu le 23 février.
Onze questions à Réal Béland et Stéphane K. Lefebvre, les héros inégalables du film Nos voisins Dhantsu.
Réal Béland et Stéphane K. Lefebvre seront enfin au grand écran le 23 février prochain dans de toutes nouvelles aventures complètement cocasses au pays du soleil levant! Avec Nos voisins Dhantsu, ils prouveront une fois de plus qu'ils n'ont pas froid aux yeux. Tantôt costumés avec des mises en scène ciselées et répétées, tantôt à l'improviste, tantôt de connivence avec d'autres acteurs et intervenants locaux, ils sèmeront la folie là où personne ne l'a jamais vue : au Japon!
Réal-san et Stéphane-san, pourquoi avez-vous choisi le Japon?
Réal : C'était mon rêve d'aller au Japon, depuis que je suis tout petit. Je me disais que j'allais me sentir vraiment étranger si j'allais au Japon, que je découvrirais des affaires que j'avais jamais vues avant. Et selon moi, ces dans ce temps-là que la création est au maximum, que l'imagination travaille et que ça peut donner un bon film! Stéphane : Je pense que, pour faire le film qu'on voulait faire, on avait besoin d'un endroit où la culture est vraiment différente de la nôtre pour tester le degré de patience et le sens de l'humour des autres. Le Japon, c'était une belle destination parce que les Japonais ont une façon de vivre vraiment éloignée de la nôtre; c'est intéressant de voir le choc entre les deux cultures.
Quel est votre sushi préféré?
Réal : La vérité? Moi, c'est celui avec du poisson...! (rires) Stéphane : Crime, c'est le même que le mien! (rires)
Avec ou sans baguette?
Réal et Stéphane : Avec, toujours. Réal : D'ailleurs, on se débrouille très bien avec des baguettes. Stéphane : C'est beaucoup plus propre aussi, comme ça, on évite toutes les contaminations!
Quel a été votre plus grand choc en arrivant en Asie?
Stéphane : Le décalage horaire. Je l'ai eu dans le corps pendant les cinq premiers jours. Puis, quand je suis revenu au Québec, les cinq premiers jours ont été difficiles, j'étais encore sur le décalage. Réal : Moi, c'est le choc de la grosseur de la ville de Tokyo. J'y pense encore et j'ai de la misère à y croire. J'ai l'impression que c'était comme un manège, que c'était pas vrai. Stéphane : Réal, il avait peur là-bas, il fallait le prendre par la main quand on marchait dans les rues parce qu'il avait peur de perdre son chemin; il disait : "j'ai peur, je sens que les buildings vont s'effondrer sur moi!". (rires)
Est-ce que certains sketchs de Nos voisins Dhantsu vous ont valu une gifle?
Stéphane : Ben, n'importe quel sketch peut nous valoir une gifle, même cette entrevue-là si on répond mal... Réal : Une gifle peut arriver à tout moment... Stéphane : T'es jamais à l'abri d'une gifle, voyons! Réal : Non, sérieusement, notre genre d'humour, c'est un clin d'œil comique, on taquine les gens... de là à recevoir une gifle... Un sketch sur vingt est un petit peu plus irrévérencieux, mais les autres sont gentils. En général, les gens ont du fun avec nous. Stéphane : On fait des blagues, mais on est deux gars très respectueux. En fait, on essaie de ne pas faire aux autres ce qu'on voudrait pas se faire faire. Les "victimes de nos tours", si elles ont le sens de l'humour, elles ne voudront pas nous donner une gifle. Si la personne en a envie, c'est parce qu'on aura été vraiment méchants, ou qu'elle se sera sentie attaquée.
Mais à ce moment-là, est-ce que cette personne viserait la joue gauche ou droite?
Stéphane : Probablement la joue droite de Réal, parce que c'est lui le plus frondeur de nous deux.
Est-ce que Réal riposterait à ce moment-là?
Stéphane : Réal? C'est clair!!! (grands rires)
Quelle a été la scène la plus difficile à faire?
Stéphane : C'est sûrement la scène de combat dans Star Wars IV... Réal : Non, dans notre film voyons!!! Stéphane : Ah! Réal : Je pense que c'est l'ouverture. C'est la seule scène qui est "arrangée" et qui a été tournée ici. C'est une scène de combat. On a été rackés pendant quatre jours! Y a de la danse, comme à La Fureur... Stéphane : Il y a même des ninjas qui nous attaquent. Ça a été chorégraphié par Jean Frenette, qui s'occupe des cascades dans plusieurs films hollywoodiens.
Quelle est, selon vous, la vision qu'ont maintenant les Japonais de Stéphane K. Lefebvre et de Réal Béland?
Stéphane : Ils doivent dire qu'on est deux beaux zigotos-rigolos-maniaco... Réal : Et qu'on aime la culture asiatique japonaise! Sérieusement, on s'intégrait super bien, même qu'il y a des Asiatiques qui venaient nous voir pour nous dire : "vous mangez donc bien avec des baguettes!". Stéphane : On se faisait dire que, pour des blancs, on avait vraiment les yeux bridés... Il faut comprendre que pour nous, c'était vraiment le fun, c'était un rêve qui se réalisait. Ça fait dix ans qu'on s'intéresse au Japon, qu'on est attiré par la culture... on était vraiment contents d'être là.
À votre avis, si un Japonais arrivait au Québec, quelle serait sa plus grande surprise?
Réal : L'anarchie qu'il y a ici; c'est tout croche ! C'est pas sale Montréal, mais comparativement au Japon, c'est extrêmement sale! Là-bas, il n'y a personne qui fume dans la rue, les Japonais ont des baies vitrées, un peu comme nos arrêts d'autobus, et là, les gens peuvent fumer. Ici, dans les restaurants, les gens crient, parlent fort, s'assoient sur des chaises croches... Juste le fait de garder ses souliers, là-bas, c'est impensable!!!
Quelle mise en scène un Japonais pourrait-il inventer pour vous déstabiliser à son tour?
Stéphane : Moi, c'est les affaires d'eau. S'il provoquait une inondation sur la rue Sainte-Catherine, que ça montait jusqu'au 8e étage, c'est sûr que je serais déstabilisé...!!! Réal : C'est drôle, parce que moi, c'est les feux... S'il mettait le feu chez moi, je capoterais "au fond", je dirais à ma famille : sortez, il y a le feu! Stéphane : Tu serais déstabilisé, hein Réal?! Réal : Ben, je t'appellerais puis je te dirais... Stéphane : Il te reste de l'eau?!!! (grands rires)