Fragile

Le premier long métrage d'Emma Benestan n'a pas que son titre de fragile. En effet, le récit navigue, la plupart du temps avec adresse, entre comédie sentimentale, regard sur la masculinité et chronique sociale discrète.

Reste néanmoins le soleil lumineux de Sète que la caméra d'Aurélien Marra caresse avec les plus tendres et douces attentions.

Fragile est un hommage sincère à la jeunesse, à la diversité et à la sensibilité qui, même s'il s'apparente à de nombreux films vus auparavant, a le mérite de réchauffer le coeur et d'arracher rires et sourires.

Pari réussi. Le film est drôle, enlevé et touchant.

Gorgé de soleil, d'humour et de bonne humeur, le premier film d'Emma Benestan brosse en toute simplicité le portrait des nouveaux marivaudages amoureux de la génération Instagram.

Ce premier film energique a le merite de contourner les cliches pour offrir une autre image de la jeunesse des quartiers. Une relecture inversee du mythe du Pygmalion.

Malgré des dialogues parfois bâclés, le film séduit par son humour mi-vachard, mi-tendre, sa bande-son euphorisante à forte dominante raï et la fougue de ses jeunes comédiens qui, pour beaucoup, font leurs débuts à l'écran.

Premier long-métrage signé d'une native de Sète, « Fragile » épate et fait rire avec sa manière d'appréhender des sujets sérieux - la fin de l'amour, la remise en question de la masculinité, les différences sociales... - par l'humour.