En cette fin de semaine de la St-Valentin, l'occasion est belle de vous dire à quel point je vous aime. Mais avant, afin de bien crever l'abcès, faisons ensemble un retour psychanalytique sur ce qui nous a causé les plus féroces conflits dans les derniers mois. Juste pour s'amuser, sans rancune!
Le point principal qu'il faudra retenir cependant, c'est que les critiques (et pas moi plus qu'un autre) n'ont pas de responsabilité sociale ou de consensus. Je n'ai pas à être d'accord avec la majorité (c'est d'ailleurs bien plus intéressant quand je ne le suis pas), et ce n'est pas parce qu'un film est apprécié de la majorité, ni parce qu'il fait beaucoup d'argent au box-office (il faudrait pour cela supposer que tous les gens qui ont payé ont été satisfaits), ni parce qu'il fait rêver ou parce qu'il est un bel effort que c'est un bon film.
Cloverfield (Cloverfield) - Lire la critique Réalisé par Matt Reeves. Avec Michael Stahl-David, Mike Vogel, Lizzy Caplan, Jessica Lucas. Il avait même fallu que je fasse une mise au point tellement ce film, qui est pourtant un objet d'une conscience cinématographique unique, avait été profondément mal compris. Certains ont cru que les créateurs n'avaient pas eu assez d'argent pour s'acheter un trépied, et que c'est ce qui explique que la caméra bouge. En entendant ça, je comprends qu'on se décourage de faire des films un peu innovateurs, un peu audacieux... Et après ça on se plaindra que les films sont tous pareils. Ah oui! j'ai aussi entendu que les effets spéciaux étaient mauvais; comme si on avait vraiment détruit des quartiers complets de New York pour le tournage. |
Sex and the City (Sexe à New York) - Lire la critique Réalisé par Michael Patrick King. Avec Sarah Jessica Parker, Kim Cattrall, Cynthia Nixon, Kristin Davis, Chris Noth, Jennifer Hudson. C'est sans doute ma faute cette fois-ci, je n'ai rien compris. C'est ça une vraie femme : des milliers de robes, autant de souliers, jamais de boulot, un mari riche, une attitude, des amies. Film caricatural au possible, Sexe à New York a pourtant ses hordes de fans. Encore ce cas où on est incapable de reprocher quoi que ce soit à des personnages qu'on aime, comme si ça ne leur arrivait pas de se tromper. Ce n'est pas parce que la série est bonne que le film l'est; au-delà des médiums différents, ce n'est pas assuré que l'idée retenue pour le film en aura valu la peine. |
Continental, un film sans fusil - Lire la critique Réalisé par Stéphane Lafleur. Avec Gilbert Sicotte, Fanny Mallette, Réal Bossé, Marie-Ginette Guay. Tout allait très bien pour le - très honnête - film de Stéphane Lafleur jusqu'à ce qu'il rafle tout aux Jutra. C'est par la suite que l'enfer s'est déchaîné : des gens, curieux et de bonne foi mais qui n'auraient pas dû aller voir le film, y vont, croyant avoir à faire au « meilleur film québécois de l'année ». Le choc, mes amis, le choc. On reproche au film de ne pas avoir de scénario (!?!), d'être sans intérêt, poche et ennuyant. On méprend l'exercice de théorie du cinéma qu'il est pour un divertissement comme les autres. C'est un manque de communication. Le public et le film ne parlent pas le même langage, ce n'est la faute de personne. |
Réalisé par Abdellatif Kechiche. Avec Habib Boufares, Hafsia Herzi, Farida Benkhetache, Abdelhamid Aktouche. Encore un exemple d'une communication déficiente. Des discussions animées, d'une brutale humanité, n'ont soudainement plus d'intérêt. Est-ce parce qu'elles sont cruellement vraies ou parce qu'elles ne sont pas dites par Brad Pitt et Angelina Jolie? Mystère. En plus, franchement, ils parlent la bouche pleine! C'est inacceptable. |
Twilight (Twilight : La fascination) - Lire la critique Réalisé par Catherine Hardwicke. Avec Kristen Stewart, Robert Pattinson, Michael Welch, Cam Gigandet, Rachelle Lefevre. La pièce de résistance : le meilleur film de tous les temps. Si on reproche au film d'avoir un scénario mal construit, c'est que c'est comme ça dans le roman et qu'on ne pouvait pas le changer. Faux! Il fallait le changer pour l'adapter (mot-clé ici) au média cinéma. Les effets spéciaux sont faibles? Normal, pas beaucoup de budget, on peut donc lui pardonner. Ce n'est pas un film de vampires, c'est un film avec des vampires, on ne réinvente donc aucun mythe. Et puis l'acteur est tellement beau, même si personne ne l'avait remarqué dans Harry Potter et l'Ordre du Phénix (était-il moins merveilleux?). Apparemment je suis jaloux de lui... ou alors suis-je « trop mature » pour apprécier? |