C'est ce mercredi que prend l'affiche le film À vos marques... Party! 2 sur plus de cent écrans à travers le Québec. Le film, qui retrouve Gaby Roberge, Fred Bédard et leurs anciens camarades du secondaire alors qu'ils se rendent à Québec pour une compétition de natation, retrouve aussi Frédérik D'Amours qui est de retour derrière la caméra pour ce deuxième film.
De nouveaux personnages s'ajoutent à ceux que l'ont connaît déjà, dont William « Bouboule » Therrien, incarné par David Laurin.
Voyez également notre galerie de photos de la première du film, qui avait lieu jeudi dernier à Montréal, en cliquant ici.
Frédérik D’Amours
Où en sommes-nous au début de ce deuxième film? « On est à quatre ou cinq mois de la fin du premier. Tout le monde a vieilli, ils sont au cégep, et ils vont se rendre à Québec pour une semaine et vivre des choses intenses. Quand ils arrivent là-bas, disons que ce n’est pas aussi joyeux que ce qu’ils pensaient. »
« Il y a des choix à faire, dans le film. Des choix dans la relation entre Gaby et Fred, mais aussi des choix de carrière... Fait-elle les bons choix au bon moment? C’est sûr qu’elle se pose beaucoup de questions. Il y a une prise de conscience qui s’opère. »
Ce sont des problématiques plus adultes. « Le deuxième est une belle progression du premier. Le personnage de Guy Jodoin, par exemple, a une relation qui a pris une autre tournure avec Peggy, et en même temps une relation de père qui élève ses enfants tout seul. Il est un peu vieux jeu, aussi. »
Il y a d’ailleurs plusieurs blagues à double sens impliquant, entre autres, des condoms... « Les films, je les ai tournés beaucoup pour ma fille, qui a 15 ans aujourd’hui. Elle avait 13 ans pour le premier, et j’avais dit que je tournais le film pour elle. Alors pour le deuxième, je me souviens de lui avoir montré une copie de travail, et elle disait que ça la rejoignait plus. On n’est pas dans American Pie avec du sexe à tour de bras. C’est la drive des personnages qui est à l’avant-plan. »
Les comédiens aussi vieillissent, et c’est plus difficile de le cacher. « Je pense que les spectateurs sont habitués de voir ça, à la télévision dans Ramdam ou Watatatow, que les comédiens n’aient pas l’âge de leur personnage. Il faut faire abstraction de ça. Quand tu vas voir un film comme ça, tu l’acceptes ou tu ne l’acceptes pas. »
« Je ne pense pas qu’il y a une morale, je pense que les belles valeurs du film c’est : si tu veux, tu vas être capable. C’est toi qui es maître de ton destin. »
Jason Roy-Léveillée
« Dans le premier, le défi c’était de conquérir le cœur de Gaby, dans le deuxième ça va être de réussir à la garder. Le couple est assez ébranlé, ça brasse assez parce que ça se passe dans une compétition internationale à Québec, et il y a de nouveaux personnages. Les personnages ont évolué, ils ont plein de choses à gérer en même temps. »
Il y a des questions de motivation, de choix... « C’est des questions que tout le monde se pose à cet âge-là. Moi je me reconnais dans mon personnage. Quand j’avais cet âge-là, tu as de la misère à t’exprimer, mettons moi avec ma blonde, et tu ne sais pas comment dire les affaires. »
Il ne faut cependant pas trop insister et devenir moralisateur. « Non, ça ne marcherait pas. Tu ne peux pas essayer d’étourdir les jeunes avec 56 leçons, tu veux quand même un divertissement. C’est léger, on se promène de la joie à la tristesse. Il y a des belles valeurs, mais ce n’est pas ça qui est éclatant. »
Il faut faire des choix entre le sport et les études. Crois-tu que tout le monde passe par là? « Moi, dans ma vie, j’ai eu à choisir entre le jeu de comédien et les études, parce que mon directeur ne voulait pas que je rate des examens. Je suis conscient que c’est pas mal difficile pour les jeunes de choisir. Dans ce cas-ci l’exemple c’est le sport, mais ça peut être représenté par plein de choses. »
« Quand on est jeune, on est entrain de découvrir qui on est... Malgré que j’ai 25 ans et tous les jours je me pose quand même beaucoup de questions, et je crois que ça n’arrêtera jamais! »
David Laurin
« Mon personnage c’est William « Bouboule » Therrien. Quand il était au secondaire, à la même école que Gaby et Fred, il était gros. C’était un petit peu la mascotte de l’école. Quand Gaby le recroise à la compétition de natation, il vient un peu brouiller les cartes dans son couple. »
« Mon personnage ne veut pas être méchant, mais ça adonne qu’il est là dans un moment où ça ne va pas bien dans le couple de Gaby et Fred. »
Il est un peu plus vieux qu’eux, aussi... « Prendre cette décision-là de repartir à zéro, c’est très adulte, ce n’est pas quelque chose qu’on verrait avec des ados de 14 ou 15 ans. Ce sont des premières décisions de vie adulte. Il y en a beaucoup dans le film. »
Comment as-tu été approché pour ce rôle? « Je suis sorti de l’école de théâtre en 2005, et j’ai pas mal toujours fait du théâtre depuis. J’ai été bien chanceux, et j’ai fait beaucoup de tournées dans les dernières années. Quand je suis revenu, l’été passé, je me suis dit que je voulais travailler à Montréal. Il y avait l’audition pour le rôle et c’était dans un bon moment. C’est mon premier contrat à l’écran. »
Sur le plateau, tu rejoignais une équipe bien soudée... « Moi je ne suis pas habitué au médium du cinéma et de la télévision, où tu arrives sur le plateau et tu dis : « salut! je vais jouer ta blonde » et que c’est super rapide. Au théâtre, on répète pendant trois ou quatre mois, alors quand on arrive on a une complicité déjà forte. »
Louis-Philippe Dandenault
« Moi je suis le nouveau coach de natation que personne aime. J’arrive et j’entraîne plus sérieusement les nageurs. Je ne m’implique pas dans leurs vies personnelles, mais quand arrive la compétition... »
Justement, au début du film, Gaby ne semble pas très motivée à s’entraîner... « Ben c’est sûr! J’en ai manqué plein de fois de motivation! À cet âge-là, tu as tellement d’autres affaires... Tu ne sais pas ce que tu veux faire, c’est tough! Je vais essayer telle chose, trois mois plus tard je fais autre chose... Pour moi, Gaby est normale là-dedans. C’est l’adolescente normale. »
Maxime Desbiens-Tremblay
Maxime est de retour dans le deuxième film, et il semble plus près de la famille Roberge. « Il est l’ami de Fred, son confident. »
C’est à lui que Fred va se confier. « Oui, mais c’est à ça que ça sert un chum. C’est difficile de se confier, mais Max et Fred, dans le film, quand ça va pas bien, ils se confient et ça les aide. Moi je sais que quand j’avais 15 ou 16 ans, je ne disais rien à mes parents ou mes amis. Tu fais semblant que ça va bien... C’est bien de voir ça dans le film, ça va sûrement aider les jeunes. »
L’amitié est un thème central du film, tout comme l’amour... « La compétition, aussi! Ça existe dans le milieu des jeunes, il faut savoir qui est le meilleur, qui est bon dans tel sport...»
Crois-tu que c’est semblable à ce que tu as vécu adolescent? « Oui et non, parce que moi c’était plutôt la musique que le sport. Mais je voyais ce côté compétition. Les jeunes veulent toujours se démarquer avec leur côté talentueux. Moindrement que tu as un style ou une personnalité différente, c’est difficile d’être accepté. »