Les enfants loups - Ame et Yuki

Malgré quelques accents mélos et longueurs au dernier acte, le graphisme gracieux et la mise en scène raffinée de Mamoru Hosada l'emporte sur tout.

Voyage magnifique dans la nature japonaise, Les enfant loups, dans la pure tradition japonaise, n'évite pas un certain mélo, larmes et musique lyrique à l'appui. Mais par sa narration fluide, le film, qui dure presque deux heures et comporte certaines longueurs, happe malgré tout les cinéphiles de tous âges par sa beauté formelle époustouflante.

Les qualités d'écritures (et les beaux personnages qui en découlent) permettent au film de faire passer des messages sortant des sentiers battus sans se donner des allures trop moralisatrices.

Porté par une douce mélancolie, l'ensemble frôle par trop le mélo en fin de partie alors qu'Hosoda et sa coscénariste Satoko Okudera tardent à clore cette touchante fable sur la différence et la transmission.

Voilà donc un autre exemple frappant de la capacité du cinéma d'animation japonais à produire des oeuvres accomplies à la fois dans leur sujet et dans leur forme.