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Critique Aurore
Aurore est a le mérite d’être magnifique bien que le sujet qu’il évoque est plus que tragique. Véritable phénomène de société, l’histoire qu’a vécue cette pauvre petite fille a fait beaucoup parlée d’elle au Québec, au point d’avoir par moment changé beaucoup de mentalité. Film très dur, voir quelque fois à la limite du supportable (on se croirait même à certains moments en face d’un Saw version québécoise), certes l’histoire a du être quelque peut changer pour le cinéma mais en ce documentant sur cette affreuse histoire, on s’aperçoit que le film ne se détache pas trop de la véritable histoire, notamment dans le coté horrible de la belle-mère et de la stupidité du père. L’histoire qui a suscité un engouement sans précédent, on peut d’ailleurs voir le comportement du public qui s’est déplacé en nombre pour aller voir ce film (déjà 2 films à ce sujet, des pièces de théâtre…), car bien que l’on ne renie pas le coté dramatique et horrible de l’histoire, il ne faut pas pour autant (hélas) oublier que cela touche pas mal d’enfants encore de nos jours.
On regrette que les acteurs soient laissés à eux-mêmes, apportant de la pitié par moment pas par leur acte mais par cette interprétation qui laisse de temps en temps à désirer, de plus, on regrette que le film qui a la base est un remake du même film en 1954, se tourne plus vers une adaptation de la pièce de théâtre. Mais ceci s’efface très vite face à l’histoire qui reprend le devant et l’interprétation tout de même très réussit de chaque acteur, se donnant de leur maximum pour que cette histoire soit la plus sincère possible. Bien que Luc Dionne manque d’expérience derrière la caméra, il arrive a rendre son œuvre (devenu une histoire qui fait partie de la conscience collective de tout le Québec) sentimentalement et moralisateur, au point de dépasser l’œuvre originale. Le message d’espoir envers les enfants subissant le même sort est ici parfaitement clair, bien que certains se poseront la question sur le fait d’avoir pris une histoire certes connu par tous mais assez ancienne comme fil rouge, s’apercevront que le film avait besoin, pour véhiculer son message de se rattacher à ce que les québécois ont le plus parlés à ce sujet, aussi bien pour revenir sur cette tragique histoire qu’est arrivée à la petite Aurore, qu’a la suite (le procès) qui n’a pas été (selon les dire de certains québécois)amplement à la hauteur en terme de sentence.
Yves Jacques, bien que ce dernier soit livré à lui-même Yves Jacques super en curé ou encore l’éternel Rémy Girard étant plus qu’exceptionnel, bien que son rôle tombe dans ce qu’il y a de plus clichés, mais leur interprétation étant aussi sincère que possible, sans trop vouloir en faire, arrivent à être émouvant à chacune de leur apparition. Sans oublié la belle Marianne Fortier, qui malgré que se soit son premier rôle dégage une belle maturité et évite la facilité dans son personnage remplie de souffrance, on peut aussi reconnaitre, bien qu’il s’agit de son premier film, comporte tout de même de bons éléments dans sa réalisation, arrivant à passer sans trop de complication entre les moments efficaces et touchants. On pourrait certes se demander si Aurore n’est pas ici utilisée comme un simple prétexte pour faire parler des responsabilités, le silence, la mauvaise conscience mais il faut reconnaitre que cela passe en arrière plan, devant la violence des scènes qui s’enchainent à un rythme assez soutenu, ne laissant ainsi pas le temps au spectateur de reprendre ces esprits, a recommander mais attention à ne pas le voir comme un simple film, a la fin du visionnage de celui-ci il vous faudra quelques minutes pour vous en remettre.
On ne peut certes pas qualifier le film de magnifique mais il n’en demeure pas moins qu’on en pense pas autant, tant le film nous bouleverse, nous fait violence, on n’avait pas connu cela depuis quelques années.