Nous avons eu la chance de voir pas moins de 10 films au Festival du Film de Toronto cette année, en plus de deux épisodes de la 5e saison de la série Handmaid's Tale.
Parmi nos coups de coeur cette année, on note la comédie Bros, qui nous a fait rire aux larmes et Glass Onion, la suite de Knives Out, qui s'avère encore plus drôle et déjantée que son prédécesseur.
Voici nos impressions en quelques lignes de ces 10 oeuvres, qui prendront bientôt l'affiche.
Si la bande-annonce de The Woman King ne nous faisait ni chaud ni froid, le film, lui, nous a complètement charmés. Tous les regards sont tournés vers la jeune actrice Thuso Mbedu, qui s'acquitte de son rôle de guerrière avec ferveur. Le film transpire d'une forme de féminisme engageant et l'histoire est aussi passionnante que les dialogues sont puissants.
En salles le 16 septembre.
Le réalisateur Mark Mylod propose un suspense d'épouvante élégant, subtil et chargé d'un humour noir savoureux avec The Menu. Si certains dénouements sont prévisibles, l'ensemble s'avère étonnant et particulièrement grinçant. Le cinéaste arrive à établir une tension dramatique omniciente qui nous attache à notre siège.
En salles le 23 novembre.
Bros est notre coup de coeur de cette année. Sexy, inventive, audacieuse et complètement débridée, la comédie romantique LGBTQ+ assume complètement son identité de genre, pour notre plus grand bonheur. Le film transpire d'une joie contagieuse qui nous enveloppe encore des heures après le visionnement. Un petit bijou de comédie romantique signé Nicholas Stoller.
En salles le 30 septembre.
Glass Onion est la suite tant attendue de Knives Out. Les fans sont impatients de découvrir la nouvelle enquête du détective Benoit Blanc et on peut déjà dire qu'ils ne risquent pas d'être déçus. Encore plus drôle et décalé que le film précédent, ce nouveau chapitre met en scène un impressionnant arsenal de personnages colorés qui deviennent les suspects dans une affaire de meurtre aussi absurde que fascinante.
Sur Netflix bientôt.
Prisoner's Daughter est le film que nous avons le moins apprécié du TIFF 2022. L'histoire, larmoyante et terne, déçoit tout autant que le jeu neurasthénique des acteurs. Seul Brian Cox se démarque du lot, offrant un peu de nuances à son personnage, un prisonnier atteint d'un cancer en phase terminale à qui l'on propose de terminer ses jours sous la supervision de sa fille.
En salles bientôt.
Mettant en vedette Harry Styles et David Dawson, le film d'Amazon Prime suit un policier dans les années 50 qui s'éprend d'un conservateur de musée. Comme l'homosexualité était illégale à cette époque en Angleterre, il décide de renier son vérirable amour et épouse une femme. Son amant ne reste, par contre, jamais bien loin... Même si les textes manquent parfois de subtilité, l'histoire en est une importante et, somme toute, assez émouvante.
Sur Amazon Prime le 4 novembre.
The Son est la « suite » du film The Father, nommé aux Oscars en 2021. Malheureusement, ce deuxième film souffre de la comparaison. Même si le sujet (la maladie mentale chez les adolescents) est poignant, les dialogues sonnent faux et la réalisation manque d'inventivité. Hugh Jackman y est, par contre, sensationnel.
En salles bientôt.
Inspiré d'une histoire vraie, The Good Nurse raconte les meurtres insidieux d'un infirmier dans plusieurs hôpitaux des États-Unis au début des années 2000. Troublant et même choquant par moment, le suspense psychologique épate par son climat insicif et la justesse du jeu de ses deux acteurs principaux, Jessica Chastain et Eddie Redmayne.
Sur Netflix le 26 octobre.
Empire of Light ne marquera pas la filmographie, déjà riche, de Sam Mendes. Le drame suit le destin de deux employés d'un cinéma dans les années 50. La protagoniste, jouée par l'incroyable Olivia Colman, prend une médication pour soigner un trouble de santé mentale qui, dit-elle, la rend « sans âme ». C'est malheureusement un peu le problème du film. Si les personnages sont riches et complexes, l'oeuvre en soi manque d'éclat. Il s'agit, malgré tout, d'une jolie lettre d'amour au cinéma en salles.
En salles le 9 décembre.
Inspiré du roman éponyme Miriam Toews, Women Talking s'intéresse à la décision cruciale qu'un groupe de femmes doit prendre après que les hommes de leur communauté se soient mis à les violer. Rester et se battre ou partir? La première moitié du drame de Sarah Polley est extrêmement puissante. Les réflexions en continuelle mouvance de ces femmes inspirantes forcent les cinéphiles à s'interroger sur les revers malsains du patriarcat. Mais, le huis clos finit par être lourd et la délibération aussi.
En salles en décembre.