Dans un article paru dans La Presse hier, on apprenait que Stephen Harper et le Parti Conservateur ont fait marche arrière avec le projet de loi C-10 qui aurait donné un pouvoir discrétionnaire à la Ministre du Patrimoine Josée Verner sur les productions visuelles et cinématographiques.
En mars dernier, le gouvernement avait dissimulé le projet de loi dans un dossier de réforme fiscale de 600 pages. Cette loi, perçue comme de la censure par le milieu artistique canadien, visait à refuser ou retirer les crédits d'impôts à toute production télévisuelle ou cinématographique qui serait jugée « contraire à l'ordre public ».
Le réalisateur canadien David Cronenberg avait, en mai dernier, annoncé son mécontentement face à cette loi devant le comité sénatoriale qui devait se pencher sur la question. Le projet de loi avait également été dénoncé à l'unanimité par le milieu artistique québécois.
Il semble que le geste de Stephen Harper soit de nature plus électoraliste que dogmatique. Cette rétraction apporte un certain soulagement aux artisans du milieu, sans toutefois les réconcilier avec le parti de Stephen Harper.