Selon une nouvelle du Hollywood Reporter, le producteur et distributeur Entertainment One a confirmé la rumeur qui circulait depuis maintenant quelques mois; la compagnie est présentement en négociations pour acheter Alliance Films. Considéré par plusieurs comme le prétendant le plus valable à l'achat de l'entreprise, eOne affirme qu'une transaction sera conclue seulement si les administrateurs estiment qu'elle sera positive pour la compagnie et ses actionnaires.
Entertainment One a également précisé lundi que ses profits et revenus étaient en hausse pour l'exercice financier se terminant le 31 mars. Coté à la bourse de Londres, l'entreprise élève son bénéfice à 16,2 millions de livres (26,01 millions $ CAN), comparativement à 3,6 millions de livres (5,78 millions $) l'année précédente. Ses revenus sont donc passés de 469,7 millions de livres (754,2 millions $) à 502,7 millions de livres (807,1 millions $) en un an. Au cours de la plus récente période financière, eOne a sorti 152 films en salles, dont le plus récent volet de la populaire franchise Twilight.
En plus de posséder une librairie de 11 000 titres et d'être l'une des cinq plus importantes entreprises internationales dans le domaine du cinéma indépendant au monde, Alliance Films a également des ententes de distribution avec Relativity Media, Focus Features, Lionsgate Entertainment, The Weinstein Company, Miramax et CBS Films. La compagnie est aussi propriétaire du distributeur britannique Momentum et de l'espagnol Aurum.
La chose qui agace principalement l'industrie du cinéma québécoise dans cette transaction est le déplacement potentiel du siège social de la compagnie de Montréal vers Toronto. Il y a quelques années, quand la Société Générale de Financement (SGF) a acquis Alliance avec Goldman Sachs Capital Partners, elle a fait déplacer le siège social à Montréal. Si eOne achète Alliance, les bureaux, qui comptent maintenant environ 80 employés, seront fort probablement rapatriés dans la métropole canadienne, d'autant plus qu'eOne est également propriétaire de Séville, le deuxième plus gros distributeur québécois.