Denise Robert et Roger Frappier, producteur de Borderline et de Saints-Martyrs des-Damnés, se sont présenté hier devant un comité sénatorial pour exprimer leur désaccord face au projet de loi C-10, dont l'une des dispositions permettrait de juger la valeur d'un financement d'une production cinématographique par rapport à la moralité de son contenu.
« L'art doit être le miroir de la vie ». En citant Hamlet, Mme Robert voulait démontrer que le Canada ne doit pas avoir le droit de décider ce qui est, pour lui, acceptable ou non d'être vu par les citoyens. C'est de la censure et « c'est inacceptable! », comme l'a scandé la productrice des Invasions barbares. Les craintes que le Canada ressemble à la Chine en matière de censure sont bien vivantes dans l'esprit de Denise Robert.
Le sénateur libéral Mac Harb, qui croit qu'une telle contrainte légale va à l'encontre de la Charte des droits et libertés, a laissé entendre que si la loi C-10 était adoptée sans changement, elle serait sûrement contestée devant les tribunaux par le milieu du cinéma.
Le réalisateur canadien David Cronenberg s'était aussi opposé à la loi devant le comité sénatorial quelques semaines plus tôt. Pour voir l'actualité à ce sujet, cliquez ici.