Afin d'obtenir l'expérience optimale de cinoche.com, veuillez mettre votre navigateur à jour.
Si vous utilisez Internet Explorer, suivez la procédure correspondant à votre installation sur cette page.
Autrement, nous vous suggérons d'installer et d'utiliser Google Chrome.
Trouver un horaire
Votre position a été déterminée à partir de votre adresse IP ce qui pourrait être imprécis ou erronné. Pour plus de précision, cliquez sur pour sélectionner votre position.
Votre position a été déterminée à partir de votre adresse IP ce qui pourrait être imprécis ou erronné. Pour plus de précision, cliquez sur pour sélectionner votre position.
Le film commence et l’on se précipite immédiatement dans le milieu social précaire de la banlieue. Quelques spectateurs rigolent lorsqu’ils entendent le langage vulgaire de la banlieue, désopilant, mais aussi inventif. Les jeunes « facondes » s’égosillent et on a plutôt l’impression de regarder un reportage sur les problèmes sociaux des périphéries. L’inconciliabilité entre les différents groupes et même à l’intérieur de ceux-ci m’a laissé perplexe. Or le film évolue et surpasse tous les clichés. Une histoire candide s’établit entre le jeune Krimo et sa camarade de classe Lydia, ce qui nous donne une image plus tendre de la banlieue. Loin des clichés habituels de la drogue, des jeunes filles voilées, des péripatéticiennes et du crime, Krimo incarne un rôle dans une pièce de théâtre et emprunte ce medium pour déclarer sa flamme à celle qu’il aime secrètement. Incidemment il prend des tentatives pour l’embrasser, mais elle ne semble pas « comprendre ». Une allusion aux banlieues par rapport à la France ne voulant pas comprendre que les banlieues sont à proximité du reste du pays. Leur amitié aboutie dans un chaos qui reflète la situation présente de la relation des banlieues par rapport au «reste » du pays. Abdel Kechiche nous montre les jeunes dans leur vie ordinaire de tous les jours. On se sent comme un d’eux car la caméra se met à leur hauteur. Cela rend le film très intéressant car ainsi on n’ est pas objectif, mais partial. Ce procédé très rusé oblige le spectateur à se chercher un camp, à prendre parti pour quelqu’un - Kechiche ne se soucie pas de l’identification du spectateur, l’un sera pour l’ex de Krimo, l’autre plutôt pour Lydia. L’important est que l’on sympathise avec les jeunes de cette banlieue et que l’on puisse se rendre compte à quel point on leur ressemble inconsciemment. Après avoir réfléchi sur ce film, je crois avoir découvert un encouragement pour le futur. « L’esquive » m’a donné un certain « après-goût» de confiance probablement évoquée par le rôle négatif des policiers envers les jeunes. Quand est-ce que la France comprendra que ces jeunes sans futur ont les mêmes désirs que ceux qui ont la chance de vivre dans des quartiers « riches » ? Ce film est en effet un chef d’œuvre qu’on ne saura pas apprécier sans avoir suffisamment réfléchi à la problématique en question.