Comme c’est de plus en plus souvent le cas lorsqu’un film d’animation prend l’affiche au Québec, on a fait appel à des vedettes d’ici pour remplacer les vedettes américaines. Pas tellement pour les doubler que pour être les acteurs du film. Dans le cas de Volt, John Travolta et Miley Cyrus prêtaient leur voix aux personnages dans la version originale. Au Québec, Claude Legault, Frédérique Dufort et Guy Jodoin vont donner vie aux personnages de Disney. Une première pour Disney, mais une première aussi pour Claude Legault et Guy Jodoin, qui doublent pour la première fois.
Première constatation : le doublage, c’est un travail solitaire. « On a quand même eu la chance de voir le film ensemble, Guy et moi. Pis elle ben... déjà pro. Elle nous méprisait beaucoup. » débute Claude Legault. Son ami Guy Jodoin ne se fait pas prier : « Elle a vraiment essayé de nous tasser au départ, mais nous, parce qu’on est dans la même agence, on a vraiment persisté, on s’est regroupé et finalement on a pu faire le film. »
« Mais sérieusement... »
La jeune Frédérique Dufort, qu’on a pu voir cet été dans Un été sans point ni coup sûr et qui a déjà fait quelques doublages, en profite pour mettre les choses au clair. « Au contraire, au contraire, c’est moi qui était impressionnée, parce que quand j’étais petite, j’écoutais des films, des émissions et je les voyais et j’étais impressionnée. C’est moi qui avais la chance de travailler avec eux. »
« Moi j’avais déjà fait du doublage, mais c’est tout le temps une nouvelle expérience dans le fond. Il faut s’avoir s’adapter au personnage, à sa personnalité, et savoir jouer les émotions. C’était un honneur aussi de jouer dans un film de Walt Disney! »
Deuxième constatation : Le doublage, ça va vite. Guy Jodoin en sait quelque chose. « Moi, mon personnage de Rhino, il est vraiment verbomoteur, il parle beaucoup, ce qui fait que ça passe très rapidement. Ce n’est pas juste de lire... Des fois je réussis à lire la réplique, j’ai l’impression qu’on le garderait de même... Tu le réécoutes après, pis tu fais « ok, c’est assez ordinaire ce que je viens de faire là. » Oui, je parle en même temps, mais il faut que tu mettes l’émotion, et si le personnage bouge, il faut que tu le fasses bouger dans ta voix. »
« Tu ne peux pas mentir en faisant du doublage, c’est comme quand tu joues. », ajoute Claude Legault.
Il poursuit : « Ils nous ont donné un directeur qui était vraiment hot, très fort et très compréhensif, Marc Bacon. Il nous a bien formés. »
Et puis c’est un film de Walt Disney! « Les enfants vont tripper, ça c’est sûr sûr sûr, et les parents qui vont les accompagner ça ne sera pas désagréable non plus. Ça te redonne ton cœur d’enfant. »
Les parents ne sont pas abandonnés par le film, particulièrement au début... « C’est bien critique sur la télé, sur les cotes d’écoute. Ce n’est pas loin de la réalité aussi. Tu regardes à Vegas aussi quand ils vont ramasser de la bouffe et tu vois toute la bouffe qui a été jetée, de la bouffe neuve. Le gaspillage qu’il y a dans notre société. Tout le monde est gros... C’est une petite critique sociale sur la surconsommation qui passe en finesse dans les jokes, dans l’histoire. »
« Ils pourraient ne pas mettre ça parce que c’est un film de Disney, mais au contraire, ils s’amusent à le faire », d’ajouter Guy Jodoin.
D’un autre côté pourtant, il faut absolument que ça finisse bien. « Tu veux t’en aller à la maison et que t’es héros s’en sont sortis. C’est sûr qu’ils ne feront pas mourir le chien, ça serait un peu poche! C’est un feel-good movie. »
Volt est à l'affiche partout depuis hier.