Le règne animal

Propos écologiste bien amené. Attendrissante complicité père-fils. Costumes et maquillages inspirés. Quelques longueurs. P. Kircher épatant.

Imaginez un monde dans lequel certains humains sont atteints d'une étrange maladie qui les transforme peu à peu en animaux. Voilà la prémisse du Règne animal, l'étonnant et captivant film d'anticipation du cinéaste français Thomas Cailley qui vient de récolter 12 nominations à la prochaine cérémonie des César.

[ ... ] pour tous ceux qui se plaignent du conformisme et du manque d'ambition du cinéma français grand public actuel, Le règne animal est un remède qui dénote d'une certaine vitalité à défaut de subtilité.

Les qualités déjà évidentes dans son premier film -- une écriture habile, une mise en scène sobre et précise, une direction d'acteurs délicate et juste -- sont encore présentes ici et contribuent à la réussite du long-métrage.

Malgré le soin apporté à la diversité des créatures solidaires, c'est d'abord à la grande famille humaine que s'intéresse le cinéaste, qui s'applique à la représenter sous tous ses aspects, les plus glorieux comme les moins reluisants.