Nomadland

Dans la foulée du touchant The Rider, la Sino-Américaine Chloé Zhao amalgame harmonieusement fiction et documentaire pour tisser un nouveau récit humaniste et chaleureux.

Nomadland, western moderne sur l'errance nécessaire ou voulue de ces individus qui ont trouvé cette réponse hétérodoxe aux diktats décriés par Ken Loach dans Sorry We Missed You, prend donc naturellement sa place dans la cinématographie américaine aux côtés de Bound for Glory d'Hal Ashby et The Grapes of Wrath de John Ford, comme balises iconiques d'un monde en mutation.

Au fond, la chose importe peu : Nomadland mérite toutes ses accolades. Il faut savoir reconnaître un vrai film quand on en voit un.

Nomadland nous rappelle la beauté américaine d'un milieu dur captée par la Britannique Andrea Arnold dans American Honey. Comme quoi, seuls des regards non américains semblent capturer la poésie dans la dureté de son fonctionnement. Seulement si l'on braque notre caméra sur les humains écorchés ou délaissés par le système. Cette solidarité saura vous séduire.

It is a gorgeous film (...).

Toronto Film Festival 2020: Chloé Zhao's film is a gentle, uncommonly rich drama in which the main character hits the road not to get away from home, but to find it.

Director Chloé Zhao adopts the wandering attitude of Jessica Bruder's book, taking Frances McDormand on the road in one of the Oscar winner's richest roles.

Zhao's aesthetic is incredible, with gorgeous panoramas of the western landscape by DP Joshua James Richards.