Festival des films publicitaires de Cannes 2004
Chaque année, quelques semaines seulement après le « vrai » Festival de Cannes, les spécialistes du film publicitaire se payent le luxe d'organiser leur propre festival sur la Croisette. 2004 ne fait pas exception : au total, plus de 10,000 spots, représentant vingt-cinq pays différents. Les 8,000 professionnels présents ont pu s'amuser à comparer leurs travaux au gratin de la production mondiale. Car c'est bien là que se situe l'intérêt essentiel d'une telle manifestation : pouvoir observer et comparer comment un même produit est vendu aux quatre coins du monde, des États-Unis au Japon, du Brésil à l'Australie. Première constatation : la pub est bel et bien une discipline à part entière, avec ses règles et ses recettes, sa technicité. Il n'existe pas trente-six manières de vendre une machine à laver ou un parfum. Qu'ils reposent sur un gag, l'esthétisme ou la démonstration, les mécanismes de la pub sont sensiblement les mêmes d'un pays à l'autre. En revanche, il n'en va pas du tout de même quant à la mise en forme. Le film publicitaire, par nature, tient compte de la psychologie, de la sociologie et de la culture du public auquel il s'adresse. Cette spécificité en fait l'objet filmé le plus représentatif de son pays d'origine. En matière de spots, beaucoup plus encore qu'avec le long métrage, chaque pays a son style, sa manière et sa logique.Cette année, Grand Prix à Play Station II et Lion d'Or, entre autres, à Nike, Bud Light, Peugeot, Adidas, FedEx et Aerolineas Argentinas. Pour l'amateur de cinéma comme pour l'adepte du divertissement, pour le profane comme pour le professionnel de la promotion, il y en a pour tous les goûts. Il y en a au moins suffisamment pour constituer un fidèle reflet de la production publicitaire en 2004.