Dérive.
On voit la difficulté des enfants à vivre et accepter la mort de leur père et les difficultés de la mère monoparentale à élever ses enfants. Mélissa Desormeaux Poulain fantastique de même de Maéva Tremblay.
Tranquille
Le mot "tranquille" résume bien la trame de ce film. Une histoire qui traîne en longueur, mais crédible avec d'excellents acteurs. À voir à la maison, pas au cinéma.
Touchante dérive endeuillée.
Dans ce premier film québécois, il y a quelques petites maladresses propres aux premières œuvres qui ne nous empêchent cependant pas d’être conquis et emportés. Les passages (heureusement assez rares) empreints d’onirisme sont un peu lourds et ne s’avèrent aucunement utiles dans la progression narrative et ne collent pas forcément au réalisme social de ce long-métrage. En outre, le duo de réalisateurs a le courage de traiter du thème particulièrement délicat du deuil familial et de la manière de s’en détacher mais s’encombre a côté de beaucoup d’autres sujets plutôt forts sans forcément parvenir à tous les traiter en profondeur et correctement (le viol, la discrimination des familles monoparentales a l’emploi, l’éveil amoureux adolescent, la recherche d’identité, …). Tous ces thèmes sont plutôt survolés et on a parfois l’impression que les cinéastes se font déborder par la richesse thématique de leur script. En revanche, le harcèlement scolaire subit un traitement plus approfondi et réussi qui permet de prendre conscience de sa gravité sur l’évolution d’une enfant. Enfin, la mise en scène est tout à fait banale, même si l’on sent parfois l’envie d’innover (quand Marine descend de l’arbre par exemple). On aurait aimé plus d’audace et une esthétique plus travaillée.
Mais en dépit de ces menus défauts, « Dérive » nous attrape à la gorge très rapidement pour ne plus nous lâcher et parvient à parler du manque (d’un père et d’un mari) et des conséquences néfastes et malheureuses que cela peut avoir sur la cellule familiale de manière probante et surtout touchante. Et ce, sans jamais tomber dans un excès de pathos ou de sensiblerie doloriste. On suit donc cette mère et ses deux filles dans leur façon d’appréhender l’après, mais le duo de cinéastes, David Uloth et Chloë Cinq-Mars, a la particularité de laisser planer l’ombre du père sans vraiment la rendre claire. Sa personnalité comme les vraies raisons de sa mort ne sont pas clairement évoquées, de manière a ne se focaliser que sur la gestion du drame par ses proches. La justesse de la plupart des scènes qu’on nous montre ici est remarquable. Que ce soit dans les moments de tristesse, dans ceux de bonheur ou même dans les crises de nerfs. Pour cela les réalisateurs ont pu s’appuyer sur un trio d’actrices remarquables et de génération différentes. Mélissa Désormeaux-Poulin donne une belle dignité dans l’adversité à son personnage de mère courage et sa pugnacité force le respect. Quant aux deux jeunes actrices qui joue ses filles, elles sont bluffantes de naturel et de véritables révélations. A elles trois, elles sont pour beaucoup dans la réussite discrète de ce joli et beau premier film.
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Deuil difficile
Distribution très crédible. Tout y est. Le manque de communication entre chaque membre de cette famille qui vit son deuil de façon très différente. La recherche de l’amour à tout par l’adolescente, le harcèlement vécu à l'école par la plus jeune au primaire et la mère qui est surpassée par la charge monoparentale. Des scènes parfois très difficiles à regarder mais nécessaires pour le propos du film. Attention, ne pas aller voir pendant une journée de déprime. Sinon, un bon film sur la réalité de beaucoup de familles qui vivent des moments difficiles sans être adéquatement soutenues.
Film à voir
On ne s'arrête jamais à penser à ce qui entoure une tragédie comme la perte d'un des parents dans une famille. On ne s'arrête jamais non plus à penser au pourquoi du comportement de chacun des membres. Ce film nous donne des réponses aux problèmes comportementaux auxquels nous ne nous attardons jamais. Les comédiens sont excellents dans leurs rôles.
