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Noir est Nicolas Cage
Le film présente un Nicolas Cage interprétant un personnage tordu, drogué habité par des hallucinations qui installent un décalage entre le réel et la perception dérangée que se crée ce flic bourré (dont la physionomie est changé pour bien rendre justice à sa douleur). Le résultat? un film bizarre avec quelques longueurs présentant un côté sarcastique très marqué.
J'aimerais voir l'original.
Critique Bad Lieutenant - Escale Nouvelle-OrléansLe réalisateur allemand Werner Herzog sort une nouv
Le réalisateur allemand Werner Herzog sort une nouvelle version de Bad Lieutenant sans pour autant être considéré comme un remake du grand classique d’Abel Ferrara, on observe bien que le résultat n’est pas le même, même dès la première scène, on s’aperçoit qu’il ne s’agit pas d’une simple adaptation mais plutôt une variation décalée de l’originale et ce qui reste du film de Ferrara ou qui y fait allusion est traités de manière décalé. La première scène où on trouve un Nicolas Cage en flic énervé vient sauver devant les yeux de son collègue (Val Kilmer complètement effacé), cette scène ne nous met pas l’eau à la bouche ais devient comique quand on sait qu’à la suite de cela, le héros est blessé au dos qui le fera souffrir de façon quotidienne et c’est ainsi que le film débute, sur une scène qui fait office de vraie scène d’ouverture à savoir sur la découverte dans un des nombreux quartiers pauvres de la Nouvelle orléans d’un quintuple meurtre et c’est ainsi que notre Nicolas Cage avec la démarche à la Quasimodo va mener l’enquête, sauf que le réalisateur fidèle à sa philosophie à savoir mettre surtout en avant les sentiments et la sensibilité, c’est ainsi que la découverte du meurtre est très vite expédié et le spectateur n’y prêtera pas trop attention, cette même situation se répétera souvent durant le film tant l’idée du réalisateur d’être en constant décalage avec l’histoire de Ferrara est présente. Il est clair que dès les premières minutes, on s’aperçoit que ce film n’a pas grand-chose en commun que se soit en terme de ton que de scénario mais aussi de décor, l’action se passant que dans la Nouvelle Orléans alors que pour le premier tout est dans New York city, permettant d’incorporer le film dans une atmosphère et esthétique particulières, marchant par pair avec le cadre de cette région très particulière des Etats-Unis, il est clair que le policier abuse parfois des malheureux voir des malheureuses mais en aucun cas il est question de nonne violée ou de rédemption par la religion. On à du mal à voir tout de suite les véritables intentions de ce film, tant celui-ci se balance entre un thriller sec et une satire aux méthodes policières assez douteuses, le spectateur est donc perdu (voulu par le réalisateur) le forçant à ne pas avoir sur quels pieds dansés, bien que les séquences s’enchainent avec un rythme soutenu, ne lésinant pas sur les moyen un peu douteux et brutaux colle l’intimidation d’une vieille dame ni sur les scènes en totales décalages comme la scène de la danse par exemple immortalisé par un caméléon ou encore par des répliques sanglantes.
Il est clair qu’aux yeux de Herzog, la nature et l’environnement sont importants, comme la présence d’iguanes sortant de nulle part dans une scène, le réalisateur film de très prêt en montrant Cage au fond seul gars à voir ses bêtes sorties de son imagination, ces scènes en totales décalages avec le reste sont nécessaires car elle permettes de rendre Bad Lieutenant: escale à la Nouvelle-Orléans autre chose qu’un simple film noir tirant vers le chronique d’un cas social. La force dévastatrice de la nature (l’ouragan Katrina) y remplace la rédemption religieuse, c’est assez ironique quand on sait que le réalisateur a choisit Nicolas Cage dans le rôle principal qui a eu cartes blanches pour se rôle où il en fait par moment des tonnes allant jusqu'à l’écœurement, étant peut être une incarnation de la vulgarité d’Hollywood. Il y trouve de parfaite résonances à son approche et aux préoccupations. Le film nous permet de revoir un Nicolas Cage tel que l’on appréciait dans ses débuts, on retrouve donc le grain de folie qui faisait tant sa particularité et que l’on appréciait grandement, aidé par un reste de casting comme Eva Mendès qui s’en sort très bien alors que son personnage est bourré de cliché, les autres étant plus des seconds rôles assez en retraits.
On a l’impression de découvrir une proximité entre le réalisateur et son acteur principal, tant le jeu de l’un sert celui de l’autre, ne serait ce que par son attitude et sa démarche, Cage impose et impressionne, transformant son personnage qui a la base est bourré de noirceur en un personnage comique absurde. Bref Bad Lieutenant: escale à la nouvelle Orléans laissera donc sans doute certains spectateurs septiques voir déboussoler par le coté décalé du film mais on a une gentille sensation de fièvre tant le film dispose d’une puissance devenue rare dans les films américains mais fidèle à la vision de son réalisateur (allemand), le résultat s’apparentant à une odyssée intérieure.