Le cinéaste français Robert Guédiguian réalise, après Le promeneur du Champ-de-Mars, un film sur ses racines arméniennes. Un voyage de découverte, qui en a effectivement les qualités anthropologiques. Bien interprété, également, par Ariane Ascaride et par l'ensemble de la distribution secondaire, qui donne le plus vibrant témoignage par ses actions. Entre la jeunesse et la vieillesse, le civil et le militaire, le nationalisme, les préoccupations sont différentes mais les objectifs sont les mêmes. La mémoire nationale devient une préoccupation d'importance, comme l'envie de se sortir de sa misère. Le tout exprimé subtilement et efficacement par Guédiguian qui, sans insister, montre des gestes simples qui définissent une socitété complexe. (K.F.)