Le retour

Récit familial et initiatique riche en thèmes délicats. Dénouement consensuel. Réalisation fluide. Mise en valeur des décors naturels. Bonnes interprètes.

Malgré ces défauts, il faut reconnaitre au film certaines qualités, notamment quelques scènes empreintes de sensibilité.

Intimiste, attentive, sa mise en scène met bellement en valeur le talent et la complicité du magnifique trio féminin auquel Esther Gohourou apporte du piquant.

Il s'agit, en fin de compte, d'un film lumineux, sensible, d'une simplicité lucide. On retiendra la présence de Denys Podalydès, particulièrement dans ses propos favorables sur l'homosexualité.

Un très beau film sur la vie familiale qui n'est jamais un jardin de roses. Un film sur l'éveil de l'adolescence qui pourrait rivaliser avec les meilleurs Truffaut. Un film coloré (jeu de mots) et sexy, qui a toutes les chances de réussir.

Deux ans après La Fracture, Catherine Corsini se prend les pieds dans un film mêlant souvenirs personnels et propos politique dans le cadre idyllique d'une Corse inhospitalière.

Film acéré sur une jeunesse qui se cherche par des chemins sinueux. Et sur une réconciliation familiale obtenue au forceps. Seules contre tous.

Un film lumineux.

La cinéaste interroge les rapports de classes et le racisme ordinaire dans un récit d'apprentissage parfois caricatural, mais attachant.

Au-delà d'une réalisation austère, Le Retour souffre de sa construction en kaléidoscope, de ces intrigues à tiroirs qui poussent à ne plus savoir vraiment ce que le film veut nous raconter.

Porté par de formidables actrices, le film de Catherine Corsini, où une femme et ses deux filles reviennent en Corse après quinze ans, se perd un peu dans sa volonté de tout expliquer.

Le Retour, film aussi émouvant que généreux, est gorgé d'une telle tendresse pour ses personnages qu'on ne peut que lui souhaiter de pouvoir rencontrer son public.