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Critique Les Voyages de Gulliver
Attention nanar en vue et cette fois-ci c’est avec monsieur Jack Black dont les critiques américaines se sont bien acharnées sur le film à la sortie en salle et en sortant de la salle on se dit que les fameuses critiques sont légitimes car en effet on assiste bien à une catastrophe et même si Jack Black est présent, lui qui est un grand comique parmi les plus doués de sa génération mais hélas cela ne se suffit plus pour nous faire oublier la mauvaise qualité du film car en effet le film est assez mauvais dans l’ensemble et la question qu’on se pose est quelles sont les motivations qui ont poussé les producteurs a acceptés un tel projet qui plus est se trouve être en 3D rien ici n’est bin à prendre et bien que le film s’adresse avant tout aux enfants et ce malgré quelques gags plus que limites, Jack Black livre une partition beaucoup moins bonne que celle de Tenacious D in the pick of Destiny ou autres films dont on a pu assister à du grand Jack black, ici il ne se contente que du minimum dans une énième version du roman de Jonathan Swift qui ici bien que avant tout centré sur le divertissement au point de faire outre la qualité première du roman. Pourtant les scénaristes à la barre de ce projet ont montrés par le passé qu’ils étaient capables de signer de très bons scénarios comme Shrek, American Trip pour le second et même le réalisateur de Les voyages de Gulliver dont on connait ses réalisations dans l’animation déçoit aussi ici dans sa mise en scène grossière. … Gulliver montre donc que l’alchimie entre des personnes ayant montrés par le passé qu’ils étaient capables de faire de belle chose ne colle pas toujours et ce film en est la preuve même. Pourtant cette relecture avec Jack Black en scène avait de quoi susciter la sympathie à défaut de proposer une expérience révolutionnaire, sauf que le réalisateur Rob Letterman est loin du compte et se plane véritablement dans les grandes largeurs au point que le spectateur a la mauvaise sensation d’être pris pour un idiot à travers des invraisemblances dans le scénario majeures et des seconds rôles plus que pathétiques et donnant pitiés (qu’a pu motiver Emilie Blunt de jouer dans ce film) heureusement le film apporte quelques scènes rigolotes apportées par ce cher Black qui arrive à nous soutirer quelques sourires. Les auteurs de la version 2011 tiré du fameux roman ne reste pas aussi proche de la réalité qu’il n’y parait ainsi exit les trois autres royaumes, ici on ne voit que celui de Lilliput et on ne trouve aucun sens à ce que Jack Black vienne dans ce royaume, alors que la version de Jonathan Swift y apportait quelques métaphores du régime anglais de l’époque. Bourré d’anachronisme le film est donc une déception importante alors que s’il avait été joué plus intelligemment il aurait pu donner un bon film il est vrai que voir une œuvre vieille de plusieurs siècles être adaptée dans un monde contemporain était faisable mais aussi risquée ici ce n’est hélas pas une réussite et on se demande donc pourquoi est-ce que les liliputiens sont-ils habillés en habit du XVIIIème Siècle? Malheureusement ce détail n’étant pas le seul on ne peut que décrocher très vite de ce film fort déplaisant. Le film ne se soucie aussi gère de l’intrigue et des personnages préférant rattacher le script à une suite de gags destinés à tous les spectateurs, d’ailleurs le film n’arrive pas à trouver sa cible puisque les scénaristes font enchainer humour enfantin, gags potaches et autre blagues assez grasses. On se dit que la touche et la pression de Black y est sans doute pour quelques choses (il est aussi producteur) de manière à rendre le film plus proche d’un one man show de cet acteur qui est ici peu inspiré qu’à un véritable film familial, certes au vue de sa prestation on se dit que l’acteur est heureux d’être ici mais le spectateur lui déchante très vite voulant faire comprendre que son univers est moins communicatif qu’il n’y parait et l’humour en dessous de la ceinture fatigue très vite. Cette grosse production sera donc un coup dur pour les véritables fans de Jack Black qui semble s’installer dans une monotonie dont on aurait aimé trouver. On peut tout de mettre lui allouer une complaisance rigoureuse l’acteur essayant de tout faire pour se sortir de ce pétrin mais le scénario ne l’aidant pas trop, Black est vu comme un couillon qui n’hésite pas à ridiculiser le peuple de liliputien. Certes on reconnait que cette dimension quoi que discutable n’est pas aussi éloignée de l’œuvre originale mais prend ici quelques proportions assez gargantuesques à se demander si Swift aurait apprécié. Pour ce qui est de la moral, il faut malheureusement repasser car rien ici ne donne l’impression de laisser passer un message, en effet Black martyrise un peuple pour ses fins personnels et ne souhaitant que protéger ces intérêts pour au final être vu comme un héros sympa.
Pour ce qui est des effets spéciaux présents dans le film, après avoir vu le montant total du film, on se dit qu’ils auraient pu faire des efforts car les incrustations sont globalement mauvaises au point de ne relever à aucun moment la mauvaise qualité de la réalisation assez flémarde et montre clairement le manque de folie qui laisse Les Voyages de Gulliver partir loin dans la médiocrité et ce malgré la présence d’excellents acteurs comme Emily Blunt, Amanda Peet, Jason Segel menés par un Jack Black qui ne leur laisse pas trop de liberté, juste vu comme des faire-valoir. Bref rien ne sert d’aller le voir et le supplément en 3D n’est ici aucunement justifié, les voyages de Gulliver sombre très vite dans le ridicule total.