La délicatesse

Malheureusement, la construction narrative apparaît un brin laborieuse malgré des efforts très manifestes pour rendre fluides les nombreuses ellipses qui ponctuent le récit. La réalisation de David Foenkinos et de son frère Stéphane s'avère toutefois vivante, témoignant d'une certaine recherche formelle.

La subtilité et l'humour du roman laissent place à une gentille comédie sentimentale, ni pire ni meilleure que la moyenne, dont le parfum s'étiole au fil de l'intrigue, en route vers un épilogue en queue de poisson.

Le verdict? Une comédie dramatique sympathique et charmante qui n'a toutefois pas la fraîcheur du roman dont elle est tirée.

Ce premier long métrage des frères Foenkinos a du mal à nous convaincre et nous agace à certains moments dans sa réalisation souvent maladroite, utilisant une surabondance de ralentis et d'accélérés et d'ellipses.

Certes, le récit réserve peu de surprises, mais le couple que forment Tautou, tour à tour grave et pétillante, et François Damiens, irrésistible clown lunaire, s'avère aussi surprenant qu'émouvant.

After a beginning that gives reason to fear yet another cliché-filled yawner typical of the genre, this little film surprises by opening up into something somewhat more entertaining.

Les voilà, cette fois, filmant le corps tout entier avec cette comédie romantique qui marie joliment gravité et fantaisie et se croque comme une pomme d'amour sur le marché de Noël des films de fin d'année.

La crise d’angoisse montant à chaque séquence censément tendre et marrante, la fuite en direction d’une bassine de vodka au café d’en face s’est imposée.

Malgré quelques maladresses somme toute logiques pour un premier film, La Délicatesse tient ses promesses. L'improbable romance entre François Damiens et Audrey Tautou fonctionne. L'émotion est au rendez-vous.

Le sujet même ne nous a pas semblé passer à l'écran, car on a du mal à croire qu'Audrey Tautou finisse, contre vents et marées, par tomber amoureuse de François Damiens. Non que le comique belge soit dépourvu de charme, mais on lui demande ici d'être terne, embarrassé, pas drôle, bref, de jouer bien trop contre nature.

Le récit et la mise en scène oscillent entre la comédie un peu appuyée, les notations très fines (qui tiennent souvent à la précision du jeu d'Audrey Tautou et François Damiens) et les élans sentimentaux. Quelle que soit la direction empruntée, les metteurs en scène s'arrêtent avant leur destination.