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Critique Fauteuils d'orchestre
On adore les films de Danièle Thompson, car elle apporte rire et bonne détente en les regardant. Sa nouvelle comédie Fauteuils d’orchestre, certes l’histoire est assez léger mais doté d’un casting assez alléchant, le film ne peut être que bon et appréciable à regarder, avec une mise en scène assez réussite. Cécile de France arrive à apporter un souffle intéressant, le film montre comment des personnes habitués à la célébrité, habitués au beau monde… ne plus supporter d’être empêtrés dans ce monde qui ne les attire plus aujourd’hui, Cécile de France se chargera bien malgré elle et bien aidée par la mécanique du hasard de faire entrecroiser ces personnes qui à la base n’avaient aucun rapport entre eux. Danièle Thompson confirme donc son savoir-faire, pouvant très bien écrire des comédies populaires comme celles qu’elle a faite avec son père, ou encore avec d’autres réalisateurs… bref cette femme montre qu’elle arrive à mitonner des comédies dont elle-même connait si bien le secret et dont on apprécie son habileté à tout mettre en scène. Elle fait ainsi figure de résistante face aux grosses comédies françaises n’ayant pour but que de tout ramasser sur son passage. Danièle Thompson en toute simplicité se relève donc du quelques peu décevant Décalage horaire qui nous avait un peu laissé sur la faim, certes sa dernière œuvre n’est pas complètement achevée mais celle-ci réussit néanmoins à intéresser par sa fraicheur et bien entendu l’ensemble des comédiens qui n’en font pas des tonnes (même Lemercier) qu’on adore voir ici dans des rôles magnifiquement écrit, on n’assiste à aucun temps mort durant le film qui passe du drame à la comédie, on prend tout avec un grain de sel tant le rythme est transporté avec des paysages qui font très «cartes postales» et une musique assez sympathique savant mélange de musiques classiques et plus récentes signées Nicola Piovani. L’ensemble nous fait penser en quelque sorte au tandem Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri sans leurs dialogues plus sanglants, le fait de caser les personnages principaux dans l’ensemble de la culture: cinéma, théâtre, art et musiques réduit au final les personnages à de simples pions plus primaires que subtils, les thèmes abordés bien que bien annoncés, n’arrivent jamais à être aussi profond qu’on aurait qu’ils soient. En bref fauteuils d’orchestre dont son sujet, son message semble être une pâle figure Le Gout des autres arrive aussi bien à faire que son ainé, dans un registre assez différent par la mise en scène, des dialogues… En tout cas, Cécile de France est ici fraiche, pétillante et rayonnante, elle nous démontre encore une fois ces grands talents, certes on a du mal à la voir dans la peau d’une fille de 20 ans aussi crédule mais elle ici comme une petite fleur qui découvre le monde des riches qui ont eu aussi des problèmes, certes pas le même que l’autre partie de la société, on oublie pour autant pas les autres acteurs qui offrent aussi de belles prestations comme celle de Dupontel dont son histoire de musicien qui en a ras le bol est la meilleure, l’histoire rassemble un divine mélange de musique douce et d’amour. On appréciera aussi de voir Lemercier dans une pièce de théâtre que l’on aurait bien été voir. Pour finir, fauteuils d’Orchestres est le genre de film que l’on aime voir car bien que le scénario ne nous apporte rien de bien transcendant, on voit une pléiade de bons comédiens qui se donnent à cœur joie dans cette belle histoire vu par l’œil de Cécile de France, au final ce film peut se regarder en boucle sans qu’on se lasse, nous redonnant un petit coup de peps pour notre plus grand plaisir. Danièle Thompson propose donc un conte de fée version moderne et le moins que l’on puisse dire est que le pari est réussi, le duo mère/fils à l’écriture fonctionne bien et c’est donc tout naturel qu’on attend leur prochaine collaboration et ce dans un fauteuil au premier rang.