Amitiés sincères

Bien que cette énième variation sur le thème de l'amitié masculine siffle un air connu, on se surprend à lui découvrir un charme certain, attribuable à ses dialogues vifs et à sa distrbution charismatique.

Amitiés sincères est dénué de toute prétention. C'est un film touchant et sincère dont les protagonistes sont prêts à accepter que si la vie est un long fleuve tranquille, il y a parfois des rapides à traverser. Et que c'est dans ces moments qu'il faut s'accrocher à l'amitié.

Gérard Lanvin incarne avec justesse le rôle de cet homme affectueux, mais étouffant avec sa fille comme avec ses amis, qui aime décider seul de tout.

Enfin, on visionnera Amitiés sincères pour s'échapper un temps sur l'Île de Ré - décor sous-utilisé - ou dans le XIVe à Paris, mais on n'y retrouvera pas la fameuse sincérité tant recherchée, le tout restant en surface, le bobo à peine effleuré.

On dirait du Sautet à la sauce Canet (Guillaume) : un vaudeville qui se veut gourmet, mais qui est épais.

Sans souffle, cette transposition au cinéma d'une pièce...

Dans le registre "film de potes qui explosent en vol", ces Amitiés sincères sont d'un niveau très honorable.

Amitiés sincères cultive sa parenté avec les comédies de caractère chères à Claude Sautet, Yves Robert et Marc Esposito, en s'appuyant sur une galerie de personnages défendus par des interprètes attachants.

Stephan Archinard et François Prévôt-Leygonie emballent une comédie dramatique de qualité française. Mais de qualité tout de même.