Le réalisateur anglais Mike Newell présente cette semaine son nouveau film; l'adaptation cinématographique du roman de Gabriel Garcia Marquez L'amour aux temps du choléra.
Le film raconte l'histoire de Florentino, un jeune homme modeste qui tombe amoureux de Fermina, la fille d'un riche commerçant. Mais le père de cette dernière préfère plutôt l'offrir à un riche médecin de la région. Florentino se lance donc dans une carrière prospère et séduit des centaines de femmes, sans y trouver le véritable amour qu'il a perdu.
Mike Newell
Pourquoi choisir de s’attaquer au classique de Gabriel Garcia Marquez? « Je voulais un grand changement après Harry Potter, un vrai changement radical, quelque chose qui soit difficile et le plus différent possible. »
« J’avais lu le livre à sa sortie et je l’avais trouvé magnifique, mais je l’avais oublié. Puis, j’ai entendu parler du projet de film, alors j’ai relu le livre et je suis retombé en amour. »
« J’ai activement commencé à chasser le projet. La seule personne que j’ai pu contacter était le scénariste, que je ne connaissais pas mais qui était anglais. J’ai contacté mon agent pour qu’il me mette en contact avec les gens qui faisaient ce film. »
« J’étais certain qu’ils allaient choisir un réalisateur mexicain ou brésilien; quelqu’un avec la même sensibilité. Pourtant non, et je suis là, très chanceux. »
C’est Javier Bardem et Giovanna Mezzogiorno qui incarnent les deux personnages principaux. « Parce que c’est un film hollywoodien, avec de l’argent hollywoodien, nous avons d’abord envisagé des acteurs hollywoodiens. Mais il y en avait si peu qui s’approchaient de ce que nous voulions que j’ai commencé à m’inquiéter. En plus, je me demandais ce que les gens diraient lorsqu’on leur demanderait de croire que cet acteur américain ultra-célèbre qu’on voit dans les magazines est en fait un sud-américain. »
« Nous avions commencé à engager des acteurs pour lesquels nous n’étions pas si enthousiastes. Heureusement, tout s’est arrangé parce que ces personnages n’étaient plus disponibles; elles sont toutes tombées enceintes et ne voulaient pas avoir leur bébé dans la jungle. »
Le décor de cette histoire d’amour exotique est très important. « Nous avons envisagé tourner au Mexique, à Porto Rico et même au Brésil mais le vice-président de la Colombie a appelé les producteurs pour leur demander ce qu’ils faisaient là, et pour leur dire que ce texte était sacré dans son pays et qu’il fallait absolument tourner en Colombie. Alors nous sommes allés voir. »
« Bien sûr, l’endroit est irremplaçable. Mais la chaleur est vraiment écrasante et fait des ravages sur le maquillage. Si on veut transformer les acteurs en personnes âgées, il faut utiliser des prothèses, mais la peau sue quand même et elles commencent à glisser... Si bien qu’à la fin de la journée, ils ont l’air de Vincent Price dans House of Wax. »
Même si le film se déroule en Colombie, les personnages parlent anglais, avec un accent espagnol... « C’est intéressant que vous ayez remarqué. Quand le réalisateur signe son contrat pour un film hollywoodien, il accepte deux choses : ce film sera en anglais, et ce film ne sera pas en noir et blanc. C’est inscrit sur la première page du contrat. »
« Et il ne faut pas oublier que si le film n’avait pas été tourné en anglais, je n’aurais pas pu le faire, je n’ai qu’une toute petite connaissance de l’espagnol. »
Mike Newell est présentement en pourparlers pour réaliser l’adaptation très attendue du jeu vidéo Prince of Persia : Sands of Time, prévue pour le moi de juillet 2009.