Le réalisateur du film Chimpanzés de l’espace, Kirk De Micco, est à Montréal pour présenter son film d’animation qui raconte l’histoire de chimpanzés... dans l’espace. Un film d'animation spécialement conçu pour les très jeunes enfants, qui raconte l'histoire d'un trio de singes envoyés dans l'espace pour explorer un univers parallèle. Bien sûr, leur parcours est parsemé d'embûches...
« Il y a six ans j’ai lancé l’idée à John Williams, le producteur de Shrek, après avoir vu, sur la couverture du magazine Life, l’image de Ham, le premier singe astronaute. Et il y avait ce film, The Right Stuff, dans lequel Chuck Yeager dit : « Penses-tu vraiment qu’un singe assis sur un missile sait qu’il pourrait exploser? », et je me suis dit : et s’il le savait? »
« Déjà à ce moment-là, nous savions que nous voulions faire un vrai film familial. Quelque chose que les enfants apprécieraient, et que les parents pourraient apprécier avec leurs enfants. »
« Comme nous ne sommes qu’un petit film avec un petit budget, nous avons utilisé le son et l’ambiance sonore pour donner plus d’envergure à certains moments du film, comme le décollage de la navette, que je voulais grandiose. Et puis le son sert aussi à ajouter à l’aspect comique, avec des sons plus cartoonesques en plus des gags visuels et physiques. »
Sur quoi faut-il absolument se concentrer lorsqu’on fait un film pour enfants? « Le message est très important, bien sûr, mais il faut aussi un bon rythme et des couleurs riches pour qu’ils se sentent impliqués. Les personnages prennent leur mission très au sérieux, alors dans la troisième partie du film, on peut être plus impliqué émotivement avec eux. Les enfants comprennent mieux ce qu’il fait. C’est un équilibre difficile à trouver. »
Ils visitent un univers parallèle très étrange où les personnages, justement, sont très colorés... « L’idée c’était de rendre hommage à la séquence de la cantine dans Star Wars. C’était vraiment ma scène préférée quand le film est sorti. Nous avons concentré l’aspect plus dramatique au voyage spatial avec les chimpanzés, cet univers parallèle est surtout axé sur le plaisir. Ce n’est pas un film sur un enfant qui doit apprendre à être brave pour combattre quelqu’un, c’est le film d’un enfant qui doit apprendre à devenir un astronaute. » C’est sans doute le rêve d’un bon nombre de petits garçons... « Et les filles aussi! Elles ne se disent pas : « les filles ne vont pas dans l’espace », parce qu’elles ont entre quatre et dix ans et que les femmes vont dans l’espace depuis plus longtemps que ça. Pour elles, elles sont toujours allées. »
Le film prend l'affiche partout au Québec ce vendredi.