Opération avant l'aube

Sur le fil du rasoir, la mise en scène et le montage maintiennent une tension implacable. Virtuose, Bigelow incorpore une foule de techniques qui accroissent la cohésion de son oeuvre plutôt que de la diluer.

Opération avant l'aube n'est donc pas un film de guerre ou un film d'action, si ce n'est l'assaut final sur la forteresse d'Abbottabad, au Pakistan, qui servait de refuge à ben Laden. La dernière demi-heure y est consacrée, dans une reconstitution qui semble assez fidèle à la réalité (d'après les récits publiés).

La réussite d'une telle entreprise - qu'il était évidemment impossible de prendre à la légère - dépendait fortement de l'approche privilégiée par son instigatrice. À cet égard, Bigelow signe une oeuvre extrêmement articulée, et surtout d'une sobriété exemplaire, évitant les pièges d'usage pour offrir une vision de la guerre remettant continuellement en question les passions qu'elle peut susciter.

You're in for a hell of a ride with this high-voltage thriller that digs with shocking gravity into the decade-long hunt for Osama bin Laden.

One of the movie's clearest achievements is how plausible it is; without needing to stretch the truth, a riveting potboiler has been made, taking viewers behind powerful closed doors and into the line of fire as a meticulous investigation leads to the most famous manhunt in history.

Au-delà du refus de Kathryn Bigelow d'idéaliser son propos, nous pouvons également nous satisfaire de ses qualités de mise en scène. Précise et nerveuse mais sans esbroufe, elle refuse constamment le spectaculaire, même au moment tant attendu de la scène de l'assaut.

Bien plus qu'un film de guerre, Opération avant l'aube est le film du deuil que les États-Unis peuvent enfin commencer à faire. Brillant... et à voir absolument, car c'est l'un des meilleurs longs métrages de l'année.

S'appuyant sur les témoignages des membres de l'équipe ayant participé à la traque d'Oussama ben Laden, la cinéaste Kathryn Bigelow et le scénariste Mark Boal ont concocté une chasse à l'homme dense et haletante où la tension se fait constante.

The story of the hunt for Osama bin Laden builds relentlessly to a powerful end result.

Like the woman at its center, Zero Dark Thirty exudes a constant, quiet confidence, telling a story with an ending we all know and making it feel thrilling, suspenseful, and completely vital.

La réalisatrice rend crédible à la fois le travail routinier dans les bureaux, les discussions animées entre collègues, intercalant dans le récit de dix ans, divers autres attentats  qui rendent plus urgente la conclusion dramatique de cette enquête. C'est ainsi que pendant plus de 150 minutes la tension ne faiblit pas.

Comme Katryn Bigelow, qui propose encore une fois un film fascinant, sans temps mort, dur, parfois insoutenable, efficace mais subtil, sans excès de complaisance ni de patriotisme, sur le coût moral de la guerre.