Au pays du sang et du miel

Angelina Jolie passe derrière la caméra pour dénoncer les outrages perpétrés contre les femmes en temps de guerre. Malheureusement, ses nobles intentions sont desservies par un scénario laborieux, pétri de longueurs et de scènes inabouties. Quelques bonnes idées de mise en scène et le jeu intense des interprètes ne suffisent pas à relever le niveau.

Un long métrage qu'il est bien sûr difficile de regarder sans qu'il soit teinté par l'aura de la star. Impossible toutefois d'en nier l'honnêteté. On peut (trop) sentir le désir d'expliquer, d'exposer, d'attester. Pas celui de manipuler. Ni celui de prendre parti. Encore moins celui de se mettre de l'avant. Il n'y a pas, ici, de fierté mal placée.

Jolie may be trying to tell us something about the ambivalence of war, or the fraught landscape of sexual politics, but the point is opaque.

Jolie shows promise as a filmmaker, but she also shows us so much atrocity that at times the film is just relentless and borderline preachy.

La page d'histoire qu'il raconte et la qualité de son scénario, ainsi que de son rendu dramatique font du film Au pays du sang et du miel un projet remarquable. Jolie a fait quelques paris réussis, notamment du côté de la distribution, à la fois superbe et presque complètement inconnue du public occidental, ce qui aide toujours à favoriser le sentiment d'immersion des spectateurs.

Sa réalisation est assurée, sa prise de position est clairement identifiable et un certain souffle épique transforme le tout en véritable tragédie grecque.

La nouvelle cinéaste a cependant tendance à beurrer épais.