100% cachemire

Fade, mal rythmé, artificiel et superficiel, le film compte principalement sur l'abattage des deux interprètes principaux et l'indéniable chimie qui opère entre eux.

S'il fallait résumer 100 % cachemire, la comédie aigre-douce de Valérie Lemercier, en un seul mot, ce serait: convenu.

La comédienne s'empêtre en effet dans une comédie sociale inspirée d'une affaire d'adoption internationale, juste trop bizarre pour être drôle, et trop alambiquée pour être touchante.

On passe, sans prévenir, du drame à la comédie légère ponctuée de blagues faciles, puis hop!, nouveau moment intense pour retomber aussitôt dans une histoire secondaire dont on a que faire au final.

Inspiré d'un fait divers, le scénario se fourvoie dans un mélange d'invraisemblable et de grotesque.

Brouillon, sans rythme, 100% cachemire sacrifie ses bonnes idées et ses comédiens en or sur l'autel d'un laisser-aller qui confine au foutage de gueule. 

Si le film déçoit, c'est qu'il abdique deux fois cette férocité initiale.

Inspirée par l'histoire d'une Américaine qui rend l'enfant qu'elle avait adopté, Valérie Lemercier enchaîne gags mal calibrés et passages bisounours.

D'un mauvais goût agressif, 100 % cachemire choque autant par l'inconséquence de son propos, que par l'indigence de son écriture et la médiocrité de sa direction d'acteurs.

100 % cachemire est raté du début à la fin, sans rythme, sans rire, sans âme.

Autant Valérie Lemercier avait tapé juste avec Palais royal!, autant elle passe à côté d'un sujet très ambitieux, l'adoption.