Ce n'était pas dans mes plans au départ d'aller voir The Face of an Angel, mais comme le destin fait parfois bien les choses, je me suis retrouvée dans cette salle cet après-midi sans aucune attente. Cet état d'esprit m'a permis d'apprécier d'autant plus cette coproduction Italie-Espagne-Grande-Bretagne.
Il y a des millions de façons de traiter une histoire vraie au grand écran. La manière choisie par Michael Winterbottom (récipiendaire d'un prix à Cannes en 2007 pour son film A Mighty Heart) est en une particulièrement intéressante. Il a décidé que le personnage principal de son long métrage serait un réalisateur⁄scénariste qui fait des recherches pour son prochain film en se rendant sur les lieux d'un crime irrésolu duquel il espère s'inspirer pour une fiction crédible. Donc, le film lui-même soulève cette problématique concernant la bonne manière de raconter une histoire vraie au grand écran, un point de vue fort original qui donne une idée de la manière dont un scénario de ce genre s'échafaude.
The Face of an Angel est inspiré de l'histoire vraie d'Amanda Knox (des noms différents ont été utilisés dans le film) et de son petit ami Raffaele Sollecito, qui ont été accusés du meurtre d'une jeune Américaine du nom de Meredith Kercher en 2007, en Italie. Personne ne sait vraiment ce qui s'est passé, comme on le voit bien dans le film. Knox et Sollecito ont été condamnés en 2007. La jeune femme a toujours maintenu son innocence et son cas a été largement médiatisé aux États-Unis. La cause est allée en appel et quatre ans plus tard, les deux accusés ont été acquittés, avant qu'en 2011, ils soient à nouveau condamnés...