La ministre de la Culture, des Communications et de la Conditition féminine Christine Saint-Pierre a accepté les huit recommandations du Forum sur le développement de l'industrie du doublage au Québec, publié le 16 avril dernier. Plus tôt cette semaine, la ministre s'est engagée à appliquer les recommandations formulées par le groupe dirigé par Hans Fraikin (commissaire du Bureau du cinéma et de la télévision du Québec), sans mettre en place une loi encadrant les doublages au Québec, comme cela est fait en France, où, depuis 1947, une loi oblige tous les distributeurs à faire doubler les films étrangers sur le territoire français.
Du côté des longs métrages de fiction, le taux de doublage québécois est passé de 59% en 1997 à 81% en 2009. Environ 38% des doublages étaient réalisés pour le cinéma, 56% pour la télévision et 6% pour le DVD.
Les huit recommandations formulées à la ministre Saint-Pierre :
1. Sensibiliser ses homologues du ministère des Finances du Québec afin de réviser le crédit d'impôt remboursable sur le doublage;
2. Appuyer les démarches des intervenants de l'industrie visant à améliorer les mesures incitatives pour le doublage auprès de Téléfilm Canada et pour des productions télévisuelles canadiennes auprès du Fonds des médias du Canada;
3. Intervenir auprès du CRTC afin d'appuyer des mesures favorisant le développement du doublage au Québec;
4. Diminuer les tarifs actuels de la Régie du cinéma dans le but de favoriser le développement du doublage au Québec;
5. Évaluer les besoins du Conservatoire d'art dramatique de Montréal afin de faciliter la transformation du studio actuellement en mode analogique en mode numérique et renouveler, comme cela a été annoncé précédemment, son appui à la formation pour une période minimale de cinq ans;
6. Appuyer le BCTQ pour lui permettre de conduire les missions de promotion et de représentation de l'industrie au Canada et à l'étranger;
7. Favoriser la tenue, au moins une fois par an, d'une rencontre des membres du Forum mise sur pied à son initiative;
8. Inviter les sociétés d'État (SODEC, Régie du cinéma) et les représentants du ministère de la Culture, des Communications et de la
Condition féminine à fournir les données permettant :
a. d'évaluer l'impact des mesures telles qu'elles sont appelées à évoluer,
b. d'étudier les enjeux importants pour le développement du doublage au Québec,
c. de mettre en place des outils de collecte de données qui permettent de «monitorer» le doublage des séries canadiennes et étrangères télédiffusées au Québec.
Au Québec, l'industrie du doublage génère des revenus de 24 millions $ par année et emploie 800 personnes, souvent à temps partiel.